mardi 24 mai 2011

Le jour où...

...je suis tombé sur cette cassette, je devais avoir 14 ou 15 ans. Mes premiers émois, mes premières envies, j'y pense encore. Non, il ne s'agissait pas d'une cassette de Marc Dorcel. Je vous raconte.

Un soir, mon frère rentre du Lycée avec cette fameuse cassette. Une cassette audio déjà insérée dans son balladeur Aiwa. C'était LE balladeur de l'époque, puissant comme un avion. Quelques jours auparavant, il m'avait raconté avoir fait connaissance d'un ami qui écoutait beaucoup de musique et qu'il allait lui prêter de quoi écouter. Car mon frère à part Midnight Oil n'écoutait rien d'autre.
-"Tiens écoute ça" me dit-il. "C'est un pote qui m'a prêté l'album...c'est pas mal".
Je file donc dans ma chambre comme le gentil petit garçon que j'étais. Je m'installe sur le sol, oui le cul par terre et j'enfource le casque du fabuleux balladeur Aiwa qui coutait un bras (et ça rime). Et là, oui là, à ce moment là, j'ai fait un truc qui changera ma vie à tout jamais. Oui mesdames et messieurs, tout a changé le jour ou j'ai appuyé sur "PLAY".
Il ne m'a pas fallu attendre longtemps. Quelques secondes, 4 ou 5 mesures, quelques notes, et j'ai décollé de mon carrelage froid. Je suis resté scotché, immobile, captivé, paralysé et mes petits poils tout droits sur mes bras. Je n'en revenais pas, alors, pour bien m'assurer que le rêve était réalité, j'attendais le prochain morceau: même effet! Puis le suivant et ainsi de suite. J'étais KO assis (oui normalement c'est "debout" mais moi j'étais assis). J'ai gardé le casque sur les oreilles pendant une trentaine de minutes. J'ai tout écouté. Quand la musique s'est arrêtée, j'ai pris quelques secondes pour revenir sur terre et enlever le casque de mes oreilles. Je l'ai posé calmement à côté de moi. J'avais le regard figé, la bouche entre-ouverte, un léger filet de bave...non je déconne. J'ai pris quelques secondes pour regarder autour de moi et repenser à ce que je venais de vivre. J'étais marqué. Il était trop tard.
Fébrile sur mes guiboles, je retournai voir mon frère dans sa chambre, lui ramenant son balladeur.
-"C'est quoi ce truc de fou?" lui demandai-je, la mine déconfite de réjouissance (hum formule à vérifier hein).
-"T'as vu c'est pas mal hein?". Pas mal? Mais putain, je venais de voir la vierge en audio! (formule à vérifier bis).

A partir de ce jour là, mon chemin avait trouvé une pancarte. Je savais ce que je voulais faire. Déjà, réécouter ça encore et encore et puis aussi essayer de faire comme lui, avec sa guitare.

¨Puisqu'on est dans la confession, je peux vous avouer que j'ai même essayé de me coiffer comme lui. Cette coupe improbable. Pour moi le résultat se rapprochait plus de la coupe à Laurent Voulzy qu'autre chose.
Et puis il n'étais pas seul le garçon dans son groupe de gays, de garçons pardon. Je crois, à présent, qu'il est inutile de faire durer le suspens plus longtemps. Hommage à ces 4 gars qui ont, même un petit peu, changé ma vie.Savourez. Je ne connais pas plus grand groupe.

8 commentaires:

Damien a dit…

Quel suspense !
Jusqu'au bout j'ai cru que tu parlais du groupe Gold ...

Greg a dit…

mdr :-)

Véro a dit…

Putain moi j'étais sur les Forbans !

Greg a dit…

Toi tu es (de temps à autre) sur un poney italien mais c'est tout! Ca va ma grande Véro?

Véro a dit…

Ho ! Ho ! Toujours amateur de poésie à ce que je vois !...
Oui, ça va livresquement bien ;-)

Allez chante danse chante et mets tes baskets chouette c'est sympa tu verras viens surtout n'oublie pas vas-y ramène-toi et tout le monde chez moi....
... Putain je me souviens de toutes les paroles, c'est trop la lose :-((

Greg a dit…

Tu veux pas nous raconter comment tu as été chamboulée le jour ou tu as découvert Phil Barney?

Véro a dit…

Ben je t'ai déjà raconté. Ct au lycée, j'étais très amoureuse d'un mec qui me regardait pas et qui s'appelait Philippe Callet (Philippe, si tu m'entends...) ; il adorait Cure alors au bar où il était j'ai voulu mettre du Cure sur le juke-box et je me suis trompée de bouton .... J'ai mis Phil Barney. Avoir un seul enfant de toi. No comment. Je me suis pas suicidée après donc je crois que ça veut dire que je me suiciderai jamais.

Damien a dit…

voilà une histoire à garder pour une pièce de théâtre !!